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Catégorie(s) : Laïcité
24 Vidéos réalisées par Nicolas Cadène, alors rapporteur général de l’Observatoire de la laïcité, lors de la période de confinement. Mars/avril 2020.
1ère idée fausse : « La laïcité c’est la neutralité de tous dans l’espace public »
Faux : La laïcité c’est la neutralité « DE l’espace public », et non « DANS l’espace public »
Faux, le rapporteur général Nicolas Cadène fait le point : La loi leur impose un fort devoir de discrétion (signes discrets autorisés)
Ce sont les enseignants qui sont soumis à la neutralité (aucun signe, ni ostensible ni discret).
Faux : Signe ostensible (cf. loi de 2004) = signe visible de tous.
Signe ostentatoire = suppose un comportement prosélyte qui accompagne le port du signe.
Faux : les élus sont élus pour des idées non neutres. C’est seulement quand ils exercent un service public (ex: mariage) ou représentent une administration qu’ils doivent être neutres
Faux : Exemple : les élus peuvent y assister par solidarité après un décès. Mais s’ils représentent une administration publique, ils ne doivent y marquer AUCUNE adhésion à un culte
Faux : la laïcité n’est jamais dirigé contre les individus ni contre leur conscience mais garantit, grâce à un État neutre, l’égalité de traitement et l’égale dignité de tous, croyants ou non
Faux : la neutralité de tous s’applique que si l’entreprise exerce un service public. Sinon, la liberté est le principe, mais peut être limitée si sans discrimination
Faux : la laïcité n’implique la neutralité que de ceux qui exercent un service public. Mais la laïcité c’est aussi la liberté pour les autres d’exprimer des convictions, sans troubler l’ordre public
Faux : la loi sépare LES ÉgliseS (c.à.d. TOUS les cultes en France) et l’État. Elle a été écrite pour rester adaptée à toute évolution du contexte religieux et convictionnel français
Faux : la laïcité s’applique de la même façon à tous. Elle permet notamment à tous les croyants de pratiquer leur culte. Des pays majoritairement musulmans ont aussi fait le choix d’un système laïque
Faux : un amendement en ce sens a été repoussé. La loi offre un cadre juridique dans lequel chacun peut exprimer ses convictions dans le respect mutuel et de l’ordre public
Faux : Les parties communes doivent être neutres, pas les sépultures. Un regroupement de sépultures est possible s’il n’est pas matérialisé
Faux : la religion relève d’une conviction personnelle privée mais peut être visible à l’extérieur. Mais sa manifestation doit respecter l’ordre public et ne pas constituer du prosélytisme abusif
Faux : le seul jour férié obligatoire est le 1er mai. Pour certains croyants, des jours fériés sont aussi des fêtes religieuses après avoir été des fêtes païennes
Faux : la neutralité s’impose à ceux qui exercent une mission de service public (notamment, donc aux enseignants). L’interdiction de manifester ostensiblement une appartenance religieuse (et donc l’interdiction du port de signes religieux ostensibles) s’impose aux seuls élèves du public. Les parents d’élèves ne peuvent cependant pas adopter un quelconque comportement prosélyte
Faux : d’autres États (avec population majoritairement chrétienne, musulmane, ou autre) ont un système laïque : Mexique, Albanie, Sénégal, Brésil… Il y différentes laïcités. Le Mexique a séparé les Églises et l’État en 1856
Faux : dans l’hexagone et en outre-mer, des territoires n’y sont pas soumis (y résident environ 4 millions de Français) Des évolutions sont néanmoins possibles : l’Observatoire de la Laïcité a notamment fait abroger le délit de blasphème en Alsace-Moselle et y a rendu optionnel l’enseignement religieux à l’école
Faux : la laïcité concerne d’abord les convictions, pas le genre. MAIS la laïcité garantit l’égalité entre les femmes et les hommes en ce qui concerne l’expression de convictions. ET a contribué aux droits des femmes par la séparation entre les Églises et l’État (qui a permis l’adoption de lois s’opposant à certaines influences religieuses patriarcales)
Faux : la laïcisation : c’est la place de la religion dans les institutions qui baisse (exemple : laïcisation de l’école à la fin du 19e siècle) La sécularisation : c’est la marginalisation de la religion dans la vie sociale
Faux : dans une piscine publique, il est généralement interdit, mais pour des raisons d’hygiène et de sécurité. Sur la plage, pas d’interdiction, sauf exception si trouble avéré à l’ordre public. Quoi qu’il en soit, dans un État de droit on n’interdit pas tout ce qui peut déplaire individuellement, même si l’on peut en débattre sur le fond, par les idées.
Faux : l’Église catholique refusa de l’appliquer, jusqu’en 1924. Si une partie libérale du clergé français souhaitait appliquer cette loi en 1905, le pape de l’époque (Pie X) la jugeait au contraire « inique » et inacceptable.
Faux. Il y a des régimes dérogatoires et un seul régime général de laïcité. Dans ce cadre, il y a différentes interprétations intellectuelles mais une seule laïcité s’applique en droit. Dès lors, il n’y a pas lieu d’adjectiver la laïcité.
Faux (pour ces deux affirmations) : le principe : interdiction (car séparation cultes/État). L’exception : autorisation si exposition traditionnelle sans marque d’adhésion religieuse
Faux : l’école publique est neutre : pas de nourriture confessionnelle. MAIS l’offre de choix avec et sans viande, aux mêmes tables, permet de n’assigner personne à ses convictions.